Bibliothèque des projets du CNES

20 Juin 2023

Ballons

Depuis plus de 60 ans, le CNES entretient une activité « ballons », une des plus importantes au monde. Les ballons sont les seuls véhicules capables d’étudier in situ et durablement l’atmosphère jusqu’à 40 km d’altitude.

Créée sous l'impulsion de la communauté scientifique au début des années 1960, reprise et développée par le CNES, l’activité Ballons consiste à concevoir puis opérer des véhicules aérostatiques permettant d’emporter des instruments scientifiques ou de mener des essais technologiques.

Capable de rester durablement de 20 à 40 km d’altitude, plus haut que les avions, plus longtemps que les fusées-sondes, le ballon reste un véhicule unique pour collecter des données in situ dans la stratosphère. Ecologique, le ballon accède au lieu final de sa mission sans moteur ni combustible.

  

Pourquoi envoyer des instruments scientifiques à 10, 20 ou 40 km d'altitude ?

Depuis la fin du 19è siècle, les scientifiques utilisent les ballons principalement pour l’étude de l’atmosphère ou en astronomie. 

Dans l’atmosphère, les instruments embarqués par les ballons permettent de mesurer in situ les vents, les quantités de gaz à effet de serre, les aérosols ou les radiations. En astronomie, le ballon permet l’observation de l’Univers à l’aide de télescopes de plusieurs centaines de kilos portés au-dessus des couches denses de l’atmosphère.

Les ballons peuvent ainsi compléter les observations satellitaires et les mesures faites au sol.

Une meilleure connaissance de notre planète 

En dérivant dans l’atmosphère, les ballons permettent d’étudier les phénomènes physico-chimiques et de prélever des échantillons d’air. Ainsi ils ont contribué aux études sur la couche d’ozone, à rechercher des gaz et particules à effet de serre ou encore à mieux comprendre les mécanismes de mousson en Inde et en Afrique.

Parfaits pour tester du matériel de satellite

Avec le développement des activités spatiales, le champ d’application des ballons s’est élargi. Ils ont trouvé une utilité technologique. Des instruments ou des équipements, destinés à être embarqués à bord des satellites, sont testés sous ballons à très haute altitude tels des détecteurs d’étoiles, des caméras thermiques, des cellules solaires…

Astronomes, astrophysiciens, biologistes : tous utilisateurs de ballons !

Les ballons répondent aux besoins de nombreuses familles scientifiques. Ainsi les astronomes utilisent les ballons lancés au-delà des couches denses de l’atmosphère, pour capter certains rayonnements non visibles qui parviennent peu au sol comme l’infrarouge ou l’ultraviolet, ou pas du tout comme les rayons X et Gamma. Les astrophysiciens profitent de certains vols pour valider des techniques instrumentales tout en collectant des données scientifiques importantes.

Le ballon, une véritable grue aérostatique 

Le ballon est parfois utilisé pour larguer à haute altitude la maquette d’un corps de rentrée atmosphérique (bouclier thermique d’une sonde planétaire, avion suborbital, navette spatiale, décélérateur martien…) dont on veut étudier l’aérodynamique à une échelle plus représentative qu’en soufflerie.